Ouvrir un commerce de bouche : tout savoir pour réussir
Comment ouvrir un commerce de bouche ? Quels sont les commerces de bouche les plus porteurs ? Quelles sont les démarches à effectuer ? WikiCréa vous dit tout.
Entre tendance et tradition, les métiers de bouche ont le vent en poupe. Les entrepreneurs qui misent sur la qualité et le conseil sont récompensés, aussi bien dans les grandes villes que dans les zones rurales.
Pourtant, ouvrir un commerce de bouche n’est pas une aventure facile. Cela demande une bonne connaissance du marché, des aptitudes spécifiques et une grande polyvalence. Il faudra aussi développer un excellent relationnel.
Voici tout ce qu’il faut savoir pour ouvrir un commerce de bouche et réussir.
Ouvrir un commerce de bouche : définition et exemple d’activités.
Définition : Un commerce de bouche est une activité exercée le plus souvent avec pignon sur rue, liée à la préparation et à la vente de produits alimentaires.
Exemples de commerces de bouche (cliquez pour accéder aux articles spécifiques) :
- restaurant,
- boulangerie,
- point chaud,
- pâtisserie-chocolaterie,
- boucherie-charcuterie,
- conserverie,
- fromager ou crémier,
- traiteur, fabrication de plats à emporter,
- confiseur,
- glacier,
- caviste,
- primeur.
Mais aussi :
- sandwicherie ou snack,
- bar à jus de fruits,
- bar à tapas,
- boutique de produits régionaux,
- camion pizza ou food-truck,
- etc.
Les tendances du commerce de bouche.
Les français plébiscitent le commerce de bouche. Selon une étude, les petits commerces indépendants sont appréciés pour leur taille humaine (90 %), leur convivialité (86 %), leur savoir-faire (84 %) et leur qualité (84 %). De manière générale, le côté « artisanal » est très recherché.
Parmi les principales tendances qui se dégagent, on note :
- le fort attrait des consommateurs pour les commerces de bouche de proximité,
- l’attachement pour la commodité et le service,
- la recherche du conseil et de la personnalisation,
- la demande de transparence concernant l’origine des produits,
- l’importance de pouvoir voir, toucher, sentir et goûter les produits,
- la forte progression du snacking, y compris le snacking haut-de-gamme.
Plus que jamais, la qualité de l’expérience consommateur en boutique est un facteur-clé de réussite.
D’autre part, le commerce de bouche constitue un secteur dynamique en terme d’innovation : les concepts sont nombreux à éclore, entre originalité et authenticité.
Quelques exemples de niches à exploiter :
- les nouveaux moments de consommation (par exemple l’apéritif dinatoire),
- les nouveaux formats de consommation (packagings innovants),
- les offres « sans » (sans gluten, sans colorants, sans matières grasses…),
- etc.
Les compétences nécessaires pour pouvoir ouvrir un commerce de bouche.
Parmi les compétences incontournables pour pouvoir exploiter un commerce de bouche, on notera :
- les connaissances théoriques : connaissance des produits, de leur origine, de leurs spécificités…
- le savoir-faire pratique : certains métiers demandent une grande habilité manuelle et un certain sens artistique,
- le savoir-être et la communication : on insistera sur l’importance du relationnel (le « sens commercial »),
- les compétences commerciales et marketing,
- les aptitudes en gestion et management : stratégie, gestion financière, pilotage de l’activité, organisation…
D’autre part, certains commerces de bouche sont soumis à de fortes contraintes (normes, horaires, pénibilité…) qu’il faudra savoir prendre en compte et traiter.
Voir aussi nos articles :
La réglementation des commerces de bouche.
Parmi les principaux aspects de la réglementation, on notera :
- l’hygiène (voir notre article sur la formation hygiène),
- l’alcool (voir notre article sur la formation permis d’exploiter),
- la réglementation relative aux métiers artisanaux (obligation de diplôme notamment),
- les normes relatives à l’accès des personnes handicapées,
- ou encore la diffusion de musique et le paiement des droits à la SACEM.
Commerce de bouche : les facteurs-clés de succès.
Voici les principaux éléments pouvant favoriser la réussite d’un commerce de bouche :
- proposer une gamme de produits correspondant véritablement aux attentes des clients : pour cela, une étude de marché sera incontournable,
- développer le bouche-à-oreilles,
- proposer des produits d’appel pour inciter à revenir,
- proposer des produits locaux en complément des produits classiques,
- établir des partenariats,
- organiser des événements, des dégustations et des tests produits,
- etc.
Les étapes pour ouvrir un commerce de bouche.
Voici les principales étapes pour ouvrir un commerce de bouche :
- Réalisez une étude de marché (cliquez ici pour lire nos 8 meilleures méthodes d’étude de marché),
- Affinez votre concept,
- Identifiez votre local commercial et négociez les conditions du bail,
- Identifiez vos fournisseurs,
- Etablissez un plan chiffré : voir notre modèle Excel gratuit de plan financier,
- Choisissez un expert-comptable,
- Choisissez un statut et déclarez votre activité,
- Optez pour un logiciel de caisse conforme à la loi,
- Organisez un événement de lancement.
Quel statut juridique pour ouvrir un commerce de bouche ?
Le statut de la micro-entreprise (ex régime auto-entrepreneur) est parfois adapté pour un commerce de bouche, mais se révèle souvent sous-dimensionné. La micro-entreprise peut être choisie pour un petit commerce, par exemple traiteur à domicile. Il n’y a pas d’obligation comptable à proprement parler, ce qui présente des avantages (économies d’expert-comptable) et des inconvénients (difficile d’obtenir un prêt bancaire).
Si vous signez un bail commercial, nous vous conseillons plutôt de créer une entreprise individuelle classique ou une société.
Le régime juridique le plus adapté si vous êtes seul est celui de la SASU ; il permet d’éviter la Sécurité sociale pour les indépendants (ex-RSI).