L’économie circulaire : définition, acteurs et opportunités
Comment définir l’économie circulaire ? Quels en sont les principaux acteurs et caractéristiques ? Quelles opportunités dans l’économie circulaire ?
Synonyme de développement durable, le concept d’économie circulaire est construit autour de 7 piliers fondamentaux. Voyons les grands principes de cette économie d’avenir.
Economie circulaire, définition des Nations-Unies : “L’économie circulaire est un système de production, d’échanges et de partage permettant le progrès social, la préservation du capital naturel et le développement économique tel que défini par la commission de Brundtland*.”
*Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU ayant publié un ouvrage en 1987 : « Notre avenir à tous ».
En réalité, il n’est pas toujours facile de délimiter précisément ce concept global. Ainsi la définition de l’économie circulaire s’intègre dans une approche systémique, c’est ce que nous allons découvrir dans cet article.
Économie circulaire : quels sont les principaux acteurs ?
L’économie circulaire n’est possible que si différentes parties s’engagent à jouer le jeu.
L’ADEME : un acteur incontournable.
En France, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) est un partenaire public ayant des compétences d’expertise et de conseil auprès des collectivités, des entreprises et du grand public, dans les domaines :
- de l’environnement,
- de l’énergie,
- du développement durable.
A travers ses direction régionales, l’ADEME propose le financement d’un grand nombre de projets à caractère éco-responsable : cliquez pour voir la liste des appels à projets en cours.
L’ADEME sera donc l’interlocuteur privilégié des entreprises de l’économie circulaire.
Les entreprises, piliers de l’engagement éco-responsable.
Nul ne peut aujourd’hui ignorer les conséquences néfastes de la production et de la consommation de masse sur l’environnement.
Certaines entreprises souffrent d’une image environnementale dégradée du fait de leur trop faible engagement écologique, ce qui constitue un risque pour leur pérennité.
Pourtant, toutes les entreprises peuvent potentiellement rendre leur impact environnemental positif en mettant en oeuvre les principes de l’économie circulaire.
La responsabilisation des acteurs entrepreneuriaux est une étape indispensable dans ce processus.
Une législation incitative.
L’économie circulaire a fait l’objet d’une loi importante, à savoir la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 18 août 2015.
Cette dernière impose des restrictions de certaines pratiques :
- interdiction des sacs plastiques,
- lutte contre le gaspillage alimentaire,
- pénalisation de l’obsolescence programmée.
La gestion des déchets est un des points centraux de la loi, à travers des objectifs de prévention et de bonnes pratiques d’ici 2025 :
- réduction de 10% des déchets ménagers,
- 65% de taux de recyclage des déchets non dangereux,
- 50% de réduction du volume de déchets mis en décharge.
Les consommateurs, le maillon fort de la chaîne.
C’est, en grande partie en raison de la prise de conscience des consommateurs que les différentes avancées en matière d’économie circulaire ont eu lieu. Les consommateurs deviennent consomm’acteurs : ils se changent en influenceurs qui soufflent aux industriels les choix de production durable.
Ils sont aussi un important levier pour l’innovation et les projets éco-responsables, par exemple à travers les campagnes de financement participatif.
L’Union européenne : un financeur incontournable.
La Commission européenne lance régulièrement des appels à projet autour de thématiques telles que l’efficacité énergétique, l’économie circulaire ou la gestion des déchets. A la clé, des financements importants pour les entreprises européennes qui s’organisent en consortium.
Economie circulaire : les grands principes.
Les principes de l’économie circulaire sont simples mais très larges. Elle mise sur la pluralité des actions et leurs interdépendances.
L’économie circulaire se base ainsi sur un cercle vertueux composé de 7 piliers fondamentaux :
1. Un approvisionnement durable en matières premières.
La notion de durabilité tient compte de l’impact écologique de la gestion des ressources liées à la production des matières premières, mais aussi des conditions de travail des ouvriers.
2. L’éco-conception des biens de consommation.
Il s’agit d’une conception basée sur des principes éco-responsables, incluant la maîtrise des ressources et des déchets.
Intégrer un processus d’éco-conception dans votre système de production pourra en outre vous permettre d’améliorer votre rentabilité.
3. Un engagement territorial et industriel vers l’écologie.
Les politiques locales et industrielles doivent s’harmoniser pour construire un tissu économique pérenne sur un territoire donné.
4. Une économie de fonctionnalité.
Il s’agit de vendre l’usage du bien ou du service, et non le bien ou le service en lui-même. Ce principe permet :
- une diminution du besoin en ressources,
- une mutualisation des biens et services.
C’est en réalité la base d’une économie collaborative.
5. Une consommation responsable.
Il est ici question d’opter pour un comportement d’achat basé sur une consommation raisonnée.
Acheter moins mais mieux et faire attention à la provenance et aux modes de production (empreinte carbone, commerce équitable, conditions de travail, agriculture biologique, etc).
6. Un allongement de la durée d’usage.
Il s’agit d’opter pour le réemploi, la réparation et la réutilisation des objets.
A titre d’exemple, il existe aujourd’hui de plus en plus de Repair’cafés, et autres initiatives associatives pour les particuliers et entrepreneurs désireux de donner une seconde vie à leur matériel.
Le don est aussi une alternative à la déchetterie lorsque l’objet est en état d’usage.
7. Le recyclage des déchets.
La valorisation des déchets est un segment important de l’économie circulaire. Ils entrent ainsi dans le processus d’approvisionnement durable des matières premières et complètent le cercle vertueux.
L’économie circulaire c’est donc un ensemble d’acteurs et de pratiques éco-responsables à mettre en commun pour une efficacité réelle et durable. Un engagement à long terme pour pérenniser les activités humaines tout en préservant la planète et notre santé.
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