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Le profil-type de l’entrepreneur : quel est-il ?

profil-type entrepreneur

Quel est le profil-type de l’entrepreneur ? Quelles sont ses caractéristiques-clés ? Votre profil de créateur correspond-il à celui de l’entrepreneur-type ?

La création d’entreprise se démocratise : il est aujourd’hui plus simple de créer, et l’aventure entrepreneuriale s’ouvre à de nouveaux profils, notamment les femmes, les jeunes ou encore les personnes de plus de 60 ans.

Pourtant, selon les études statistiques, le profil-type de l’entrepreneur évolue lentement.

Mais au fait qu’est-ce qu’un profil entrepreneurial et quel est le profil-type de l’entrepreneur en France ?

Le profil entrepreneurial : qu’est-ce que c’est ?

Le profil entrepreneurial regroupe différentes caractéristiques, aussi bien personnelles que professionnelles, telles que :

En regroupant ces différentes informations statistiques, il est possible d’élaborer un profil-type de l’entrepreneur en France.

Le profil-type de l’entrepreneur en France.

En 2016, l’INSEE publiait une étude qui mettait en évidence cinq caractéristiques essentielles du créateur d’entreprise, permettant d’arriver à un profil-type de l’entrepreneur français :

1) Le créateur d’entreprise est un homme.

Avec 71% des créations d’entreprises, les hommes sont en tête des initiatives entrepreneuriales. Ils sont aussi plus nombreux à créer sous forme de sociétés (78%).

Cependant, la tendance s’inverse selon les secteurs. Ainsi, les femmes sont en tête dans les domaines de la santé, de la formation et de l’action sociale (avec une moyenne de 62% des entreprises créées). Elles représentent également 38% des entreprises individuelles.

2) Il est primo entrepreneur.

72% des entreprises nouvelles sont le fait de primo-entrepreneurs.

Mais la première expérience n’étant pas toujours la dernière, certains de ces chefs d’entreprise réitèrent l’aventure au cours des années suivantes. Soit suite à un échec, soit dans le cadre d’un développement ou d’une diversification par exemple.

3) Il investit moins de 8000 € dans son entreprise.

Le profil-type de l’entrepreneur montre un apport financier personnel inférieur à 8000 € dans près de 53% des cas.

Ce montant tombe à 2000 € dans le cas particulier des entreprises individuelles.

4) Son entreprise n’est pas son unique source de revenus.

Qu’il s’agisse d’une situation transitoire ou d’une façon de sécuriser ses revenus, l’entrepreneur-type conserve (durant un temps) son emploi salarié.

5) Son activité entrepreneuriale est principalement locale.

La grande majorité (63%) des créateurs d’entreprise ont une clientèle locale et principalement composée de particuliers, alors que seulement 12% d’entre eux s’adressent à une clientèle internationale.

Qu’en est-il du profil-type de l’entrepreneur de demain ?

Les évolutions économiques, politiques et sociétales ont profondément modifié les manières d’entreprendre, ce qui a tendance à modifier le profil-type de l’entrepreneur.

1) L’entrepreneuriat se conjugue davantage au féminin.

Les femmes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Même s’il apparaît qu’elles ont du mal à s’imposer dans certains domaines encore très masculins, leur présence progresse constamment et elles gagnent en reconnaissance.

Par ailleurs, des aides spécifiques encouragent les femmes à s’investir dans la création d’entreprise.

Voir notre article : L’entrepreneuriat féminin en France.

2) Un profil-type de l’entrepreneur plus jeune.

Auparavant réservée aux plus de 40 ans, la création d’entreprise s’ouvre aux jeunes. Il n’est plus rare de rencontrer des créateurs d’entreprise de moins de 30 ans, ou même encore en études. Les politiques publiques encouragent la prise d’initiatives en ce sens : citons par exemple les Junior-Entreprise ou le statut d’étudiant-entrepreneur.

Voir aussi : Etudiant et entrepreneur à la fois, c’est possible !

3) Il opte pour le financement solidaire.

Le nouveau profil-type de l’entrepreneur montre que les créateurs utilisent davantage les outils numériques pour lever les fonds nécessaires au financement de leur projet.

Avec l’apparition des plateformes de crowdfunding (financement participatif), il est devenu possible de fédérer une communauté autour d’un projet et d’en assurer le financement. Un double atout pour les porteurs de projet.

4) Des projets plus engagés.

L’écologie, l’éthique et le social ont le vent en poupe. La solidarité, l’accès à l’emploi et la préservation de l’environnement sont des préoccupations que l’on retrouve de plus en plus souvent chez les nouveaux entrepreneurs.

Voir aussi notre article : Entrepreneuriat social : tendances, principes fondamentaux, exemples.

5) Il positive ses échecs.

Le nouvel entrepreneur n’a pas peur de l’échec. Du moins pas au sens de fatalité. Il sait tirer parti de ses erreurs et comprend qu’il est possible de les positiver et d’en tirer des enseignements pour rebondir.

6) Il entreprend seul.

Selon le profil-type de l’entrepreneur, les nouveaux créateurs ont pour priorité de créer leur propre emploi.

L’entrepreneur-type est aujourd’hui un solopreneur : moins enclin à s’associer ou à embaucher au démarrage, il développe son concept entrepreneurial et le sécurise avant d’envisager d’y intégrer des collaborateurs et d’éventuels associés.

7) Il innove.

La création de startups explose. Le dynamisme du secteur de l’innovation est un indicateur de la volonté croissante des entrepreneurs de marquer leur temps, par des concepts audacieux et porteurs.

Au final, face à la diversité des parcours d’entrepreneurs, il est difficile d’établir un profil-type réellement pertinent. Les mutations qui s’opèrent au sein du secteur de l’entrepreneuriat le démontrent, le profil-type de l’entrepreneur tend à devenir un mythe laissant place à des tendances de fond.

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