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Impayés clients : de la relance à la procédure de recours

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Les impayés clients peuvent parfois peser très lourd dans la vie d’une entreprise. Perte de temps, dégradation du besoin en fonds de roulement et donc de la trésorerie, énervements… Il convient d’adopter certaines bonnes pratiques pour gérer les impayés et réduire leur volume.

Voici quelques clés essentielles pour bien gérer ses impayés clients.

Impayés clients : connaître la psychologie des mauvais payeurs.

En cas d’impayés clients, la priorité est de se demander : à quel mauvais payeur ai-je à faire ?

La prévention des impayés clients.

La gestion des impayés clients commence par des conditions générales de vente (CGV) bien rédigées.

Important : indiquer dans les CGV que la marchandise cédée ou le service fournis ne seront considérés comme acquis qu’au règlement complet de la facture. De cette façon, un « simple » mauvais payeur qui bénéficierait de la prestation sans avoir réglé deviendrait un contrefacteur, ce qui est un délit pénal et une arme très efficace contre les impayés.

Impayés clients : bien s’informer sur ses clients.

Prévenir les impayés clients implique de se renseigner sur ces derniers.

Choisir le bon mode de paiement.

Lutter contre les impayés clients implique aussi de bien choisir le mode de paiement.

L’acompte.

L’acompte que vous demandez en début de mission sert autant à confirmer légalement la commande, qu’à obtenir les coordonnées bancaire du client s’il faut un jour saisir ses comptes (demander un RIB). Ne pas hésiter à demander un acompte, vous réduirez d’autant le montant de vos impayés !

L’escompte pour paiement anticipé.

Il s’agit de proposer au client de lui offrir 3% de remise pour un paiement anticipé (avant livraison).
Veiller à conserver une preuve de l’exécution de la prestation.

Impayés clients : la phase douteuse.

Comme son nom l’indique, la phase douteuse est la phase d’attente : le paiement est exigible mais n’est pas encore parvenu. Il est important de faire comprendre au client que vous êtes attentif au fait que la date limite de paiement est dépassée, et que vous n’aimez pas les impayés…

Bonjour Monsieur/Madame,

Je me permets de vous rappeler que votre compte client présente à ce jour un solde débiteur de [XXXX]€. En effet la dernière facture N°[XXXX], en date du [XX/XX/XXXX], et payable au [XX/XX/XXXX] selon les termes de nos accords, n’a pas encore été honorée.

L’échéance étant dépassée, je vous demande de me faire parvenir son règlement sous huitaine.

Étant persuadé qu’il s’agit d’un simple oubli de votre part. Je me permets toutefois de vous indiquer qu’à défaut de paiement malgré cette première relance, je serai amené à vous facturer les intérêts de retard prévus par mes conditions générales de vente [ou le taux légal].

Si ce retard est volontaire, je vous invite à me contacter pour m’en communiquer les motifs.

Dans le cas où votre règlement me parviendrait avant réception de ce courrier, je vous demande de considérer ce mail comme nul et non avenu.

Cordialement,

La phase contentieuse : procédure et recours.

La procédure la plus connue en matière de recouvrement des impayés clients en justice est celle de l’injonction de payer.

Toutefois, depuis juin 2016 (loi Macron), une procédure simplifiée est entrée en vigueur pour le recouvrement des petits impayés, qui permet de passer directement par un huissier en évitant la case injonction par un juge. Cette procédure simple et rapide est valable pour toutes les créances qui n’excèdent pas 4000 €. Cette procédure doit toutefois être acceptée par le client débiteur. Voir notre article sur cette procédure simplifiée.

Le conseil de l’expert en création d’entreprise : La procédure de l’injonction de payer est la plus classique pour faire face aux impayés clients, mais se révèle assez lente et souvent inefficace pour les dettes inférieures à 3000 €. En ce sens, la nouvelle procédure simplifiée permise pour les créances inférieures à 4000 € est un immense progrès.

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