Savoir lire un compte de résultat

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Qu’est-ce qu’un compte de résultat ? Comment lire et interpréter un compte de résultat ? Cet article vous donne les clés pour savoir lire un compte de résultat.

Définition : Le compte de résultat retrace la « vie » de l’entreprise sur une période que l’on appelle exercice comptable et qui, en principe, dure 12 mois. Le compte de résultat fournit les informations sur ce que l’entreprise a vendu ou produit sur la période (les produits) et sur ce qu’elle a consommé sur cette même période (les charges) pour réaliser ces ventes ou cette production.

Le compte de résultat permet donc par différence entre les produits et les charges de déterminer le résultat (bénéfice ou perte) de l’entreprise sur la durée de l’exercice.

Le compte de résultat est le document comptable central de l’entreprise en ce sens qu’il mesure sa rentabilité.

Voir aussi notre article : Le compte de résultat prévisionnel : définition et modèle Excel.

Voici les clés pour savoir lire un compte de résultats.

Compte de résultat et bilan : la différence.

Nous venons de le voir, le compte de résultat retrace les opérations qui ont une incidence sur le résultat de l’entreprise, sur une période donnée, par exemple un an.

A l’inverse, le bilan est le reflet du patrimoine de l’entreprise à un instant T, c’est-à-dire de ce qu’elle possède (actifs tels les immobilisations, stocks, créances, caisse…), et de ce qu’elle doit (sources de financement ou « passif » : dettes vis-à-vis des associés, des banques, des tiers…).

Compte de résultat et bilan sont donc deux états très différents. Il existe toutefois un lien entre eux : en effet, le résultat de l’année (issu du compte de résultat) vient s’ajouter aux capitaux propres figurant au passif du bilan, car c’est une source de financement supplémentaire et nouvelle.

Le compte de résultat : structuration.

Le compte de résultat sépare les produits et les charges. Le compte de résultat peut être présenté soit en tableau avec les produits à droite et les charges à gauche, soit en liste avec les produits en haut et les charges en-dessous.

Afin de favoriser l’analyse, le compte de résultat sépare la partie « exploitation » de la partie « financière » et de la partie « exceptionnelle ». Cela permet d’identifier si le résultat (ou la perte) est dû au cycle d’exploitation lui-même ou à des opérations réalisées en marge de l’activité ou exceptionnelles (qui, en principe, ne se reproduiront pas).

Le compte de résultat : savoir lire son contenu.

Le compte de résultat retrace les produits et les charges de l’exercice :

  • LES PRODUITS : les produits de l’entreprise constituent le chiffre d’affaires et sont, dans un souci d’analyse plus précise, classés en trois catégories distinctes : les produits d’exploitation (directement liés à l’activité même de l’entreprise), les produits financiers (qui émanent d’opérations financières hors exploitation) et les produits exceptionnels (dont la réalisation est par définition exceptionnelle) :
    • Les produits d’exploitation :
      • Ventes de marchandises (que l’entreprise achète pour revendre)
      • Ventes de produits finis (que l’entreprise a fabriqué ou assemblé)
      • Prestations de services (production intellectuelle ou main d’œuvre)
      • Commissions perçues (sur des ventes par exemple)
      • Productions stockées ou immobilisées (réalisation pour l’entreprise ou travaux non achevés)
      • Subventions d’exploitation
      • Reprises sur amortissements ou provisions (réintégration en produit de charges passées antérieurement mais qui n’avaient ou n’ont plus lieu d’être)
    • Les produits financiers :
      • Produits financiers de participations (dans d’autres sociétés)
      • Produits financiers des autres valeurs mobilières
      • Reprises sur provisions
      • Différence positive de change
      • Produits de cession de valeurs mobilières de placement
    • Les produits exceptionnels :
      • Subventions d’investissement
      • Plus-value de cession d’un élément d’actif (revente d’un bien de pour une valeur supérieure à celle figurant au bilan de l’entreprise)
  • LES CHARGES : ce sont les « dépenses » qu’a réalisé l’entreprise au cours de son exercice. Tout comme les produits, les charges sont classées en trois catégories (exploitation, financières, exceptionnelles) selon qu’elles ont participé directement à la production de l’entreprise ou qu’elles sont issues d’opération financières ou exceptionnelles :
    • Les charges d’exploitation :
      • Achats de marchandises (que l’entreprise achète pour revendre)
      • Achats de matières premières (pour que l’entreprise fabrique)
      • Autres achats (fournitures diverses, carburants, petit matériel …)
      • Charges externes (assurances, honoraires …)
      • Impôts et taxes (taxe d’apprentissage, taxe professionnelle …)
      • Charges de personnel (salaires et charges des salariés, cotisations sociales du chef d’entreprise, rémunération du gérant si société à l’IS)
      • Dotations aux amortissements (constatation comptable de la perte de valeur dans le temps et par usure des immobilisations). Cliquez ici pour connaître la définition d’un amortissement.
      • Dotations aux provisions (constatation comptable d’une charge qui n’a pas un caractère certain – exemple : risque de non paiement sur un client)
    • Les charges financières :
      • Charges financières sur participations (dans d’autres sociétés)
      • Intérêts payés sur des emprunts
      • Dotations aux provisions
      • Différence négative de change
      • Moins-value de cession de valeurs mobilières de placement
    • Les charges exceptionnelles :
      • Moins-value de cession d’un élément d’actif (revente d’un bien de pour une valeur inférieure à celle figurant au bilan de l’entreprise).

Pour plus de détails, voir aussi cet article sur le compte de résultat.

Savoir lire un compte de résultat : les différents types d’analyse.

Il existe plusieurs manières d’analyser le compte de résultat.

1) L’analyse pluriannuelle poste par poste.

Cette analyse permet de contrôler l’évolution de chaque poste de charge ou de produit d’une année à l’autre. Bien que pouvant être réalisée en valeur brute, elle est généralement réalisée sous forme de variation (pourcentage) ou de comparatif en ramenant la donnée chiffrée en pourcentage du chiffre d’affaires, cette dernière méthode permettant d’exprimer l’évolution de façon neutre au regard de celle de l’activité. En effet, si le volume d’activité croît, les volumes d’achats (en valeur brute) augmentent eux aussi, il est donc plus intéressant d’analyser ces derniers en les ramenant en pourcentage du chiffre d’affaires.

2) Les soldes Intermédiaires de Gestion (SIG).

Dans un souci de clarté et de précision de l’analyse, on peut utiliser les soldes intermédiaires de gestion. Le compte de résultat est alors « redécoupé » en différents niveaux donnant à chaque fois un solde intermédiaire (de gestion).

Ces soldes vont permettre une analyse plus fine de la structure du compte de résultat mais aussi des évolutions intervenues à chaque niveau intermédiaire. Il vont enfin permettre de réaliser des comparaisons avec les données et moyennes professionnelles.

Les soldes intermédiaires de gestion les plus utilisés sont les suivants :

  • la marge commerciale,
  • la marge de production,
  • la marge brute commerciale,
  • la valeur ajoutée,
  • l’excédent brut d’exploitation,
  • le résultat d’exploitation,
  • le résultat net,
  • la capacité d’auto-financement,
  • l’autofinancement réel.

A noter dans certains cas que ces soldes intermédiaires de gestion apparaissent directement dans la présentation du compte de résultat.

Le compte de résultat : les obligations.

Selon la loi, les entreprises doivent établir leurs comptes annuels à la fin de chaque exercice comptable. Cliquez ici pour connaître les obligations comptables des commerçants.

Consultez aussi cet article sur les obligations comptables des entreprises.

Un exemple de compte de résultat.

Un exemple de compte de résultat en tableau :

compte de resultat exemple

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