Questionnaire d’étude de marché : 3 (autres !) questions pour éviter les erreurs (2/2)
Comment faire un questionnaire d’étude de marché ? Comment savoir si son questionnaire d’étude de marché est bien fait ? Quelles sont les erreurs à éviter dans la formulation des questions ?
A la suite de la lecture de l’article Questionnaire d’étude de marché : 3 questions pour éviter les erreurs (1/2), vous avez rédigé votre enquête.
Si vous avez prêté attention aux trois premiers conseils, votre questionnaire d’étude de marché respecte déjà quelques règles élémentaires.
Mais si vous voulez encore maximiser vos chances d’obtenir des réponses fiables et complètes, il reste cependant quelques aspects importants à balayer avant d’être tout à fait prêt à administrer votre enquête. Lisez plutôt ce qui suit.
Vos questions sont-elles neutres ?
Relisez vos questions en prêtant bien attention à leur formulation. Vous devez rester neutre pour ne pas orienter les réponses et ainsi récolter les pensées réelles de vos répondants.
C’est un prérequis crucial pour que votre étude fournisse des résultats fiables et utilisables.
Par exemple, « Ne pensez-vous pas que l’écologie est un enjeu très important ? Oui/Non » risque d’influencer la réaction du répondant. En effet, par nature les individus ont plus de mal à répondre « non » que « oui ».
Vous ne serez donc pas sûr ici de connaître leur point de vue réel. Préférez plutôt une formulation comme « Pensez-vous que l’écologie est un enjeu : Qui vous indiffère, Peu important, Important, Très important ».
L’ordre des questions est-il judicieux ?
Après avoir rédigé votre questionnaire, vous n’aurez qu’une envie : le tester pour le soumettre à vos prospects ! Cependant, soyez encore patient et passez un peu de temps à ordonner vos questions.
Il existe quelques règles basiques en la matière.
- Par exemple, ne commencez curieusement pas par les présentations ! Les questions portant sur l’identité ou le niveau de vie (sexe, âge, profession, revenus…) doivent se situer en fin de questionnaire pour ne pas « agresser » les répondants.
- Dans le même esprit, ne débutez pas votre enquête par des questions personnelles ou engageantes. Il est plus pertinent de les placer plus loin, quand le répondant aura « pris confiance » et sera plus enclin à se livrer.
À la place des répondants, répondriez-vous à ces questions et comment ?
Faites preuve d’empathie. Relisez une fois encore votre questionnaire en vous plaçant cette fois dans la peau d’un répondant. Cela augmentera vos chances d’avoir en retour des questionnaires entièrement remplis, sans saut de question.
- Accepteriez-vous de répondre à toutes vos questions ?
- Trouveriez-vous réponse à chaque question ?
- Par exemple, n’oubliez pas de proposer des options telles que « N/A » ou « Autre, à préciser » dans vos listes de choix de réponses.
- De plus, faites attention aux « questions sensibles », celles dont le sujet peut gêner les répondants : les revenus, les croyances, l’âge, etc.
- Assurez-vous de proposer des échelles (« moins de 1000€ », « De 1000 à 2000€ », … ou « de 55 à 64 ans », « Plus de 65 ans », …) plutôt que des questions ouvertes du type « combien gagnez-vous par mois ? » ou « quel âge avez-vous ? ».
Cela ne vous dispense pas bien sûr de tester votre questionnaire auprès d’autres personnes avant de l’administrer !
Vous disposez maintenant d’un maximum d’éléments pour construire votre questionnaire d’étude de marché, l’administrer, et obtenir des réponses nombreuses, fiables et analysables. Reste à espérer que vos prospects seront coopératifs. A vous de jouer !
La rédactrice de cet article est Anne-Flore Adam, Docteur en entrepreneuriat, Formatrice et conseillère pour les entrepreneurs.
Voir aussi nos articles :
- Faire un questionnaire d’étude de marché
- Un exemple de questionnaire d’étude de marché pour un restaurant
- Un exemple de questionnaire d’étude de marché pour une activité de télésecrétariat
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